Tyshan Wright
Maroon Camp II
Les œuvres de Tyshan Wright sont issues des histoires, des traditions culturelles et de la spiritualité de sa communauté, les Marrons. L’artiste s’intéresse entre autres au Myal,
qui est un rituel sacré s’étant développé [MP1] durant la période de l’esclavagisme en Jamaïque. Inspiré par les pratiques ancestrales de sa diaspora, Wright, qui vit actuellement en Nouvelle-Écosse, recrée notamment des instruments de musique et de cérémonie, mais en en détournant la fonction et en substituant les matériaux provenant de sa terre d’accueil, le Mi’kma’ki, à ceux utilisés originalement. Bien que les communautés de Marrons exilées n’aient résidé que quelques années en Nouvelle-Écosse avant d’être déportées en Sierra Leone, Tyshan Wright témoigne de leur héritage, qui subsiste au Canada. Dans une démarche autofictionnelle, les temporalités et les récits passés et présents s’entremêlent pour repenser le patrimoine matériel des Marrons à partir de faits historiques et imaginés.
[MP1]Une ère est une grande division historique (p. ex. ère glaciaire, ère chrétienne, ère industrielle, etc.), soit une période plus longue que celle évoquée ici.
Tyshan Wright's work draws on the histories, cultural traditions, and spirituality of his community, the Maroons. One of the artist's interests is Myal, a sacred ritual that developed during slavery in Jamaica. Inspired by the ancestral practices of his diaspora, Wright, who currently lives in Nova Scotia, recreates musical and ceremonial instruments by repurposing their function and substituting materials from his host country, the Mi'kma'ki, for those originally used. Although the exiled Maroon communities only resided in Nova Scotia for a few years before being deported to Sierra Leone, Tyshan Wright bears witness to their heritage, which lives on in Canada. In his autofictional approach, past and present temporalities and narratives intertwine, thus reconsidering the material heritage of the Maroons on the basis of historical and imagined facts.
Biographie
Considéré comme un « gardien du patrimoine » des Marrons jamaïcains (Jamaica Gleaner), Tyshan Wright est un descendant d’Africains qui ont échappé à l’esclavage et ont créé leurs propres communautés autonomes dans les montagnes de la Jamaïque au 15e siècle. Son travail intègre au présent les récits passés de l’expérience des Marrons de la diaspora – depuis leurs origines au Ghana jusqu’à l’exil de plus de 500 d’entre eux de la Jamaïque à Halifax, en Nouvelle-Écosse, en 1796 et les années suivantes. Au moyen de produits forestiers naturels que les Marrons exilés auraient pu se procurer localement pour créer leurs instruments de cérémonie, Wright fait valoir une résurgence de la spiritualité, de la langue et de la culture matérielle des Marrons. Présenté à de nombreuses reprises au Canada et à l’étranger, son travail fut récompensé par plusieurs prix dont celui de finaliste (Atlantique) pour le Prix Sobey pour les arts en 2022.
Regarded as a “Keeper of the Heritage” of the Jamaican Maroons (Jamaica Gleaner), Tyshan Wright is a descendant of Africans who evaded enslavement and created their own self-sustaining communities in the mountains of Jamaica in the 1600s. His work unites present with past narratives of Maroon experience in diaspora—from the Maroons’ origins in Ghana to the exile of more than 500 Maroons from Jamaica to Halifax, Nova Scotia, in 1796, and beyond. Using natural forest products that exiled Maroons might have sourced locally to create their ceremonial instruments, Wright champions a resurgence of Maroon spirituality, language and material culture. Presented many times in Canada and abroad, his work has been recognized with several awards including that of finalist (Atlantic) for the Sobey Art Award in 2022.
Biographie
Considéré comme un « gardien du patrimoine » des Marrons jamaïcains (Jamaica Gleaner), Tyshan Wright est un descendant d’Africains qui ont échappé à l’esclavage et ont créé leurs propres communautés autonomes dans les montagnes de la Jamaïque au 15e siècle. Son travail intègre au présent les récits passés de l’expérience des Marrons de la diaspora – depuis leurs origines au Ghana jusqu’à l’exil de plus de 500 d’entre eux de la Jamaïque à Halifax, en Nouvelle-Écosse, en 1796 et les années suivantes. Au moyen de produits forestiers naturels que les Marrons exilés auraient pu se procurer localement pour créer leurs instruments de cérémonie, Wright fait valoir une résurgence de la spiritualité, de la langue et de la culture matérielle des Marrons. Présenté à de nombreuses reprises au Canada et à l’étranger, son travail fut récompensé par plusieurs prix dont celui de finaliste (Atlantique) pour le Prix Sobey pour les arts en 2022.
Regarded as a “Keeper of the Heritage” of the Jamaican Maroons (Jamaica Gleaner), Tyshan Wright is a descendant of Africans who evaded enslavement and created their own self-sustaining communities in the mountains of Jamaica in the 1600s. His work unites present with past narratives of Maroon experience in diaspora—from the Maroons’ origins in Ghana to the exile of more than 500 Maroons from Jamaica to Halifax, Nova Scotia, in 1796, and beyond. Using natural forest products that exiled Maroons might have sourced locally to create their ceremonial instruments, Wright champions a resurgence of Maroon spirituality, language and material culture. Presented many times in Canada and abroad, his work has been recognized with several awards including that of finalist (Atlantic) for the Sobey Art Award in 2022.