Richard Purdy
Est-ce que nous avons tous acheté le dictat populaire que notre civilisation est en l’accélération, et qu’on a moins de temps
que les gens qui nous précèdent ? La panique hyperactive de nos «affaires» donne naissance aux travailleurs frénétiques, dépendants de leurs organisateurs électroniques et notocollants (Post-it) C’est d’être pressé sans arrêt Le plus grand nombre possible de rendez-vous, appels, courriels et rencontres-repas est programmé dans les journées remplies, et ce pour nous cacher le vide de nos vies — vécues en somnolence Dans le rush, rien d’important n’est jamais accompli Il semble que tout le monde ait souscrit à ce mythe que nous avons plus de stress et moins de temps dans nos vies Mais, est-ce que les choses importantes ont changé ? Il semble y avoir autant de pauvreté, autant de violence, autant d’enfants affamés Ces choses n’ont pas bougé, même pas d’un pouce Dans notre état pressé, à quel moment les situations importantes sont-elles mentionnées?
Le pire est que toute cette illusion d’accélération est notre façon de ne pas voir l’amère réalité : la faim, la pauvreté et la douleur, toutes restant stagnantes, sans amélioration depuis des générations