Amalie Atkins
Saskatoon, Saskatchewan, Canada
Présentée au Centre d’exposition Raymond-Lasnier
1425, place de l’Hôtel-de-Ville, Trois-Rivières - N46 20.604 W72 32.606
Biographie
Amalie Atkins est une artiste multidisciplinaire qui vit et travaille à Saskatoon. Elle crée des fables cinématographiques par un mélange de films, textiles, installations, performance, photographie, imprimant un monde fictif sur la trame du quotidien. Le travail d'Atkins a été présenté à l'échelle nationale autant qu'internationale, et plus récemment à Londres, au Royaume-Uni; à Vienne, en Autriche; à Erevan, en Arménie, et à New York.
Question sur la perspective qui relie mon travail au thème Le Meilleur des mondes.
Mon travail porte sur les thèmes de l'exil, la recherche de la vérité humaine, la tendresse, l'amour, et les liens personnels. La mère et la fille effectuent un rituel de deuil et de moment de réconciliation avec un passé inconnu.
La paire pourrait être vue comme faisant partie de la communauté des exilés et des réfugiés « qui vivent dans les marges les plus sauvages de la société », se débrouillant avec les matériaux qui les entourent, construisant une maison, mettant un pansement sur des restes, et apportant une dignité aux morceaux jetés, dispersés et détachés d'un empire effondré.
Photo : Lise Barbeau
Photo : Lise Barbeau
Photo : Lise Barbeau
Photo : Sébastien Cossette
Photo : Lise Barbeau
The Braid Harvesters (Les récolteuses de tresses) - Synopsis
Film 16 mm transféré sur un fichier numérique, 5 min. 09 sec.
Campées dans un paysage désolé, une mère et sa fille travaillent ensemble à recueillir des tresses perdues. Le film diffuse une ambiance de perte et de nostalgie, une tragédie passée ou à venir.
Élaboré comme un projet à site spécifique, (pendant une résidence d'artiste à Open Space, à Victoria, en Colombie-Britannique), du bois de dérive et du tissu sont noués ensemble pour créer une structure de fortune improvisée pour abriter le film et pour servir de maison temporaire imaginaire pour les personnages.
En relation avec le thème de l'exil dans Le Meilleur des mondes, Les récolteuses de tresses explore « le sentiment qu'une quelconque menace sans nom nous guette à chaque coin de rue, ou en marge de ce que nous pouvons voir ou connaître ».
Démarche de l'artiste
Les Récolteuses de Tresses est le premier chapitre de Nous vivons au bord du désastre en nous imaginant que nous sommes dans une comédie musicale, un projet à long terme. L'historique personnel et le quotidien propulsent des récits imaginés en courts métrages de 16 mm, en photographies de grand format, en représentations cinématographiques et en installations.
Par la lorgnette d'un monde fictif, le projet explore des aspects du temps subjectif, le chevauchement du passé avec le présent, les actes de rituel et d'initiation, et la dynamique sociale du matriarcat et de la sororité. Sagas aigres-douces de douleurs, de joies et de transformations, les films explorent la transmission du savoir-faire ancestral et familial à travers des générations de femmes. En bordure de l'inconnaissable et de l'inexplicable, le projet explore la topographie du dissimulé ou de l'oublié, déterrant et recueillant des parcelles d'images et de chansons; plier des événements de la vie réelle en fiction, mélanger des co-incidences et des rêves avec la réalité pour inventer un nouveau mythe.