François MORELLI
François Morelli est né à Montréal. Enfant il habite le quartier francophone d’Hochelaga Maisonneuve de Montréal, fréquente des écoles anglaises, et mange de la nourriture italienne. Ils pratique plusieurs sports, fabrique des scrapbooks et apprends a dessiner en coloriant et en suivant des cours à la télévision. En 1995 il termine un BFA à l’université Concordia en dessin et il développe des tactiques conceptuelles telles que nourrir des pigeons, documenter tous les arbres sur sa rue et marcher avec des toiles aux pieds. Entre 1975 et 1981 il travaille comme cartographe, graphiste et cuisinier. Il habite la région New Yorkaise de 1981 à 1991 et recoit un MFA en installation et performance de l’université Rutgers en 1983. Il enseigne depuis 1980, et expose depuis 1976. Il est professeur à l’Université Concordia depuis 1996 et fait partie de la Galerie Joyce Yahouda à Montréal depuis 2006. En 1993 il reçoit le prix d'Excellence by la Biennale de dessin et d'estampe d'Alma et en 2007 le Prix Louis Comtois de la Ville de Montréal.
Il poursuit une démarche polyvalente (en dessin, estampe, installation, performance et sculpture) marquée par un questionnement soutenu quant au statut de l'objet à l'intérieur des processus de création et de la perception de l'oeuvre. Il s'intéresse aux notions de passage, de circulation et de transformation. Pour lui l'oeuvre se fait souvent l'écho d'une action passée ou d'une intervention visant à traduire (non seulement dans l'espace, mais aussi dans le temps) les rapports de l'artiste avec la société, des individus entre eux, ou de l'individu avec l'objet
Commentaire de l’artiste :
Je n'ai jamais approché l'art de façon disciplinaire. Je choisis plutôt de travailler des formes et des médias différents, me fiant à leurs cohérences conceptuelles et formelles d’après des modèles de travail personnels encrés dans un pratique matériel d’atelier soutenue.
La démarche de l’artiste
« François Morelli poursuit une démarche polyvalente (l’artiste a pratiqué, tour à tour ou de façon simultanée, la sculpture, le dessin, l’estampe, l’installation, la performance…), marquée par un questionnement soutenu quant au statut de l’objet à l’intérieur des processus de création et de perception de l’œuvre. Les notions de passage, de circulation et de transformation y occupent une place prépondérante; chez Morelli, l’objet se fait souvent l’écho d’une action passée ou d’une intervention visant à traduire (non seulement dans l’espace mais aussi dans le temps) les rapports de l’artiste avec la société, les individus entre eux, ou de l’individu avec l’objet. Dans cette optique, les sculptures de Morelli se voient le plus souvent dotées d’un statut ambigu, où dominent les notions de passage et de métamorphose. Elles retiennent un peu de cette dimension événementielle qui traverse l’ensemble de sa démarche. »
Source : Landry, Pierre, L’origine des choses, Montréal, Musée d’art contemporain de Montréal, 1994